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18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 14:00

 

 

Par mon vote ce mardi 17 mars à l’Assemblée Nationale, je me suis opposé au retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN.

C’est en effet un revirement historique, signant la fin d’une « exception Française » qui remonte à 1966 lorsque la France, par la voix du Général de Gaulle, afficha clairement sa volonté d’indépendance à l’égard des Etats-Unis.

C’est le choix de l’allégeance qui affaiblira immanquablement la position internationale et la crédibilité de la France.

C’est une décision qui s’inscrit dans une logique de blocs et de guerre, alors qu’émerge un monde multipolaire fondé sur la permanence de nations libres et coopérant entre elles.

Une nouvelle fois, la souveraineté populaire est bafouée puisque le peuple est écarté du débat, comme il l’a déjà été en 2008 sur le traité de Lisbonne qui consacre l’OTAN comme le cadre de toute politique de défense européenne.

     

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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 17:16

 

« Monsieur le Premier ministre, chaque jour, ce sont des centaines ou des milliers de licenciements qui sont annoncés.

Les prévisions sont catastrophiques.

Mais il n’y a pas de fatalité du chômage et de la précarité ; reconnaissons le, la crise a souvent bon dos. La Redoute et les 3 Suisses à Roubaix, Caterpillar à Grenoble ou encore la FNAC, filiale du groupe PPR, licencient pour mieux maintenir les dividendes versés aux actionnaires.

Plutôt que de consacrer des milliards d’euros à sauver le système, une autre politique s’impose pour s’attaquer aux racines de la crise et pour une véritable relance de l’emploi.

Cela suppose notamment :

          - de supprimer l’exonération des heures supplémentaires, machine à fabriquer du

            chômage,

- d’accorder un droit de veto suspensif  aux représentants des salariés et de rétablir

  un contrôle administratif, pour interdire les licenciements boursiers,

         - de créer un pôle financier public, en nationalisant les banques,

         - de supprimer tous les plans de réductions des emplois publics,

         - d’augmenter les salaires, les pensions de retraite et les minima sociaux.

Dés lors, monsieur le Premier ministre, ma question est simple : devant l’immense faillite des marchés financiers et devant aussi l’échec patent de votre politique, allez-vous opérer ce changement de cap dont l’exigence monte chaque jour un peu plus dans le pays ? »

(Assemblée Nationale, 1ère séance du mardi 10 mars 2009, questions au gouvernement)

 

 

 

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3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 14:55

 

 

Marc DOLEZ est intervenu, le 2 Mars, dans la discussion du projet de loi « portant réforme de l’hôpital » pour souligner une nouvelle fois la grave menace pour notre système de santé.


… L’accès de tous à des soins de qualité. Comment ne pas être d’accord avec un tel postulat ? Reste qu’on note un décalage criant entre l’objectif affiché et les réponses apportées, réponses que nous jugeons tout à fait inopérantes.

J’insiste en outre sur le fait que, pour notre groupe, qui n’a cessé de le répéter depuis le début du débat et qui le répétera jusqu’à son terme, l’ensemble de ce texte, madame la ministre, livre l’accès aux soins à une culture de la rentabilité qui nous considérons comme une grave menace pour notre système de santé et de protection sociale.

C’est d’ailleurs le point de vue de nombreuses organisations syndicales, des personnels, des médecins, de nombreux collectifs d’usagers qui manifesteront jeudi 5 mars prochain dans la rue et qui exigeront avec force – et nous les soutenons dans leur souhait – que ce texte soit retiré.

Je souhaite insister sur le rôle d’acteur pivot que le texte confère au médecin généraliste. En la matière, les dispositions prévues à l’article 14 ne sont pas suffisantes. Je rappelle qu’il y a juste un an, nous avons voté à l’unanimité une proposition de loi relative à la mise en place de la filière universitaire de médecine générale qui pouvait constituer une étape importante pour la revalorisation de la médecine générale.

Or le bilan est aujourd’hui particulièrement préoccupant. Il n’y a toujours aucun titulaire universitaire de médecine générale. A défaut, ce sont 130 enseignants associés à mi-temps qui les remplacent, rémunérés à hauteur de 40 % d’un salaire de titulaire. Au total, on compte dix fois moins d’enseignants en médecine générale que dans les autres spécialités. Par conséquent, le stage en médecine générale, obligatoire en deuxième cycle depuis dix ans et à l’issue duquel les étudiants choisissent leur spécialité, n’existe quasiment pas et celui prévu en troisième cycle se déroule, reconnaissons-le, dans des conditions déplorables.

La reconnaissance de la médecine générale…dépendra donc des moyens consacrés à son enseignement.

 

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23 janvier 2009 5 23 /01 /janvier /2009 09:08

  

Les vifs incidents de l’Assemblée Nationale mettent en évidence l’extrême gravité pour la démocratie du projet de loi modifiant le droit d’amendement.

Il s’agit ni plus ni moins que de verrouiller la procédure parlementaire et d’empêcher l’opposition de s’opposer !

Avec la limitation arbitraire du temps de parole, les députés seront obligés de se taire plutôt que d’exprimer les attentes, impatiences, colères et aspirations du peuple dont ils sont les représentants.

C’est l’une des conséquences pratiques de la révision constitutionnelle de Juillet 2008 qui était censée revaloriser le rôle du parlement ( !) et à laquelle je m’étais pour ma part résolument opposé.

Après la loi sur l’audiovisuel public ou la réforme annoncée de l’instruction, c’est surtout une nouvelle atteinte du pouvoir en place à la séparation des pouvoirs et une nouvelle illustration de sa volonté de réduire les contre-pouvoirs.

 

 

 

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11 décembre 2008 4 11 /12 /décembre /2008 11:03

(texte publié dans Le Monde du 11 Décembre 2008)

 

 

Les politiques de l'Union européenne ont lourdement contribué à la crise financière, économique, sociale, écologique et démocratique. Elles ont sur nos vies des effets désastreux.

Plus que jamais, il est nécessaire de remettre en cause cette Europe libérale et de construire autrement l'Europe, avec les Européens, et pour eux. En 2005, les peuples français et néerlandais avaient rejeté, par référendum, le traité constitutionnel européen (TCE), sur la base de leur expérience, et après un très large débat sur le contenu et les conséquences de ce traité.

Depuis, Nicolas Sarkozy a fait ratifier par le Parlement le traité de Lisbonne qui reprend l'essentiel du TCE, en contradiction avec le choix du peuple, et sans même le consulter. Le seul pays qui a organisé un référendum, l'Irlande, a dit "non" à ce nouveau traité, bloquant sa mise en oeuvre et permettant de proposer une alternative.

En France, les élections européennes de juin 2009 doivent permettre aux citoyens de s'exprimer sur ce qui a été décidé sans eux, au mépris de toute démocratie, de rejeter la politique de Nicolas Sarkozy, de prolonger la victoire de 2005 et de se prononcer sur le projet européen qu'ils appellent de leurs voeux. Ces élections doivent être l'occasion de proposer ensemble un projet nous libérant d'une logique capitaliste qui sacrifie les intérêts de la grande majorité de la population et l'avenir de la planète pour permettre à une petite minorité d'accumuler le maximum de profits.

Un projet d'Europe sociale, écologiste, démocratique et de paix, c'est-à-dire de coopération et non de concurrence entre les peuples, en Europe comme dans le monde, avec les changements des institutions et des traités internationaux que cela implique. Avec une harmonisation des droits par le haut, favorisant une meilleure répartition des richesses. Avec une réorientation globale des choix économiques et sociaux porteuse d'une plus grande efficacité au service des besoins humains.

Avec l'instauration d'un bouclier social protégeant les salariés des conséquences de la crise financière. Un projet reposant sur un autre mode de développement, pour éviter la catastrophe écologique qui menace. Sur une égalité des droits pour les résident(e)s dans l'Union européenne. Sur des services publics développés et démocratisés. Et des pouvoirs aux peuples pour leur permettre d'être souverains. Nous disposons pour cela de toutes les propositions crédibles et réalisables élaborées en commun ces dernières années.

Les campagnes contre le TCE et le traité de Lisbonne l'ont montré : il est possible de mener ensemble une grande campagne de mobilisation, d'éducation populaire, de débats, riches de notre diversité, en lien avec les luttes et dans le prolongement des dynamiques altermondialistes. Cela, alors qu'au sein du Parti socialiste dominent les forces favorables au traité de Lisbonne et à l'Europe libérale, dont la crise montre la nocivité et l'échec.

Pour sortir de cette impasse et rendre possibles d'autres choix, nous appelons toutes les forces de la gauche de transformation sociale et écologiste à faire front commun. Unies, elles peuvent envoyer un grand nombre de députés européens porteurs de ce projet et de cette démarche au Parlement de Strasbourg, faisant en sorte que ce dernier corresponde plus fidèlement à la volonté exprimée par les peuples qui ont rejeté le TCE et le traité de Lisbonne, et aux aspirations de tous ceux qui partagent cette autre vision de l'Europe.

Plusieurs forces politiques se sont d'ores et déjà prononcées pour la constitution de listes communes aux élections européennes et d'autres n'ont pas écarté la possibilité d'une démarche unitaire. C'est aussi, évidemment, l'esprit des signataires de l'appel "L'alternative à gauche : organisons-la !" lancé à l'initiative de Politis. De nombreuses citoyennes et de nombreux citoyens non organisés ou membres de syndicats, d'associations, de réseaux, de collectifs, aspirent à un tel rassemblement. La diversité des forces de la gauche de transformation sociale et écologiste qui peuvent s'unir est un atout pour rassembler les citoyens autour d'un projet commun.

Comme en 2005, la dynamique politique à créer devrait s'enraciner dans les localités, les lieux de travail et dans tous les secteurs de la société. Elle dépendra de l'engagement et la mobilisation des centaines de milliers de citoyennes et citoyens et de membres d'organisations politiques, de syndicats, d'associations qui avaient permis de rejeter le traité constitutionnel européen, et sur tous ceux qui ont envie de porter ce projet. Tout dépend de cette unité. Elle est possible ; elle est indispensable. Nous y appelons.


Clémentine Autain, militante féministe ;
Jean-Jacques Boislaroussie, responsable des Alternatifs ;
Patrick Braouezec, député (PCF) de Seine-Saint-Denis ;
Marc Dolez, député du Nord, cofondateur du Parti de gauche ;
Annie Ernaux, écrivain ;
Jacques Généreux, économiste ;
Susan George, présidente d'honneur d'Attac France ;
Robert Guédiguian, cinéaste ;
Gérard Mauger, sociologue ;
Michel Onfray, philosophe ;
Christian Picquet, membre du courant Unir de la LCR ;
Yves Salesse, responsable des Collectifs unitaires ;
Denis Sieffert, directeur de Politis.

La liste complète des signataires est disponible sur le site : www.politis.fr.

 

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3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 10:42

Le lancement du Parti de Gauche, fondé par Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez, a eu lieu le samedi 29 Novembre à l’Ile St Denis devant plus de 3000 personnes : énorme succès pour une initiative préparée en deux semaines ! Ceci montre qu’il existe une attente profonde pour un parti de gauche digne de ce nom.

Ci-après les principaux extraits du discours de Marc DOLEZ.

Amis et Camarades,

Je ne sais si nous avons eu du courage pour quitter un Parti auquel certain d’entre nous appartenaient depuis plusieurs décennies, si nous l’avons fait c’est parce que nous voulons rester socialistes !

En écoutant celles et ceux qui viennent de se succéder à la tribune, je me disais, probablement comme vous, que la gauche est belle lorsqu’elle retrouve le sens, les valeurs et le souffle du collectif.

Oui la gauche est belle lorsque, loin des sinécures et des petites ambitions personnelles, elle retrouve le chemin de la lutte pour l’égalité et l’émancipation, le chemin de la conquête d’une vie meilleure.

En lançant cet après-midi, avec Jean-Luc MELENCHON et beaucoup d’entre vous, le Parti de Gauche, je m’exprime avec gravité mais aussi beaucoup d’enthousiasme.

Si nous avons pris cette décision, c’est parce que nous pensons qu’il faut changer la donne à gauche et qu’il y a urgence à le faire.

La violence de l’offensive antisociale de Sarkozy et l’ampleur de la crise exigent une gauche digne de ce nom, une gauche debout pour s’opposer et résister mais aussi pour proposer et construire une véritable alternative,

une gauche fidèle à ses racines, plongées depuis plus de 2 siècles dans le terreau des misères, des solidarités et des combats des hommes et des femmes de ce pays,

une gauche internationaliste, cher Oskar Lafontaine et chers camarades d’Amérique latine, qui ne se résigne pas à la domination du capital sur le monde, qui croit en la capacité des peuples à écrire leur propre histoire et qui ne renonce pas à un autre monde d’organisation sociale c’est  à dire au socialisme.

Comme nous sommes fidèles à Jaurès, nous allons mener le combat politique non pas au nom du peuple mais avec le peuple.

Le Parti de Gauche est aux côtés des salariés victimes des suppressions d’emplois, fermetures d’usines et liquidations annoncées ces dernières semaines, des salariés victimes des plans sociaux qui tombent en cascade et des mesures de chômage partiel.

Le Parti de Gauche est aux côtés des salariés de l’automobile, de PSA et de Renault, de La Redoute à Roubaix, d’Amora à Dijon, de Latecoere à Toulouse, et de bien d’autres dans le pays, et demandent avec eux un moratoire de ces suppressions d’emplois, l’interdiction des licenciements boursiers…le droit de veto accordé aux comités d’entreprises.

Les salariés et ceux qui sont privés d’emplois n’ont pas à payer la crise du système capitaliste…

Le décalage est considérable entre d’un côté les besoins sociaux et de l’autre les 360 milliards d’euros dégagés pour sauver les banques ainsi que les profits accumulés (+ 12 % en 2008 pour les entreprises du CAC 40).

C’est pourquoi la feuille de route du Parti de Gauche doit être de rendre au travail ce qu’il a perdu au profit du capital avec notamment :

- l’augmentation des salaires, des retraites et des minima sociaux : indexation sur le coût de la vie, SMIC à 1 500 euros nets par mois tout de suite.

     - la garantie de la retraite à 60 ans à taux plein et le refus de l’augmentation des années de cotisations.

Le Parti de Gauche est également aux côtés des salariés de l’Education Nationale, de la Poste, de l’Hôpital, de l’audiovisuel public et de l’ANPE qui se battent en ce moment pour la défense du service public.

La casse de l’école publique et laïque, l’école de la République, est au cœur du projet de Sarkozy. Nous demandons le rétablissement des postes et des moyens supprimés, le retrait des différents projets DARCOS qui vont de la maternelle à l’université, et nous nous engageons à les abroger s’ils ne sont pas retirés, comme nous abrogerons d’ailleurs la loi de 2007 sur les universités, porte ouverte à la concurrence.

Nous combattons la privatisation de la Poste mais aussi les directives européennes de libéralisation totale du marché à compter de 2011…….

Nous demandons également le retrait du projet de loi Bachelot qui va casser l’hôpital public.

La crise repose avec acuité la question européenne et nous pensons qu’il ne peut y avoir de véritable réponse sans changer le cours de la construction européenne.

Avec toutes les forces de gauche qui ont assuré la victoire du Non en 2005, nous proposons de constituer un front, lors des prochaines élections européennes, pour refuser le traité de Lisbonne et pour construire une Europe sociale, écologique, solidaire, démocratique, laïque et non inféodée à l’OTAN et aux Etats-Unis…

Nous avons désormais une responsabilité historique pour être à la hauteur de l’espoir, ce magnifique meeting en témoigne, que le lancement du Parti de Gauche soulève…      A nous tous ensemble de réussir pour que vive la république, la république sociale, et que vive la gauche !

 

 

 

 

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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 17:24


Création du « Parti de Gauche »

A peine quelques jours après notre départ du Parti socialiste, nous nous réjouissons du mouvement de soutien qui s’exprime envers notre démarche, aussi bien depuis les rangs socialistes que l’ensemble de la gauche. En à peine 3 jours, nous avons déjà enregistré plus de 3 000 soutiens sur le modeste site www.casuffitcommeca.fr que nous avions ouvert vendredi 7 novembre.

Ces soutiens montrent l’immense énergie disponible dans notre pays pour changer la gauche, affronter la droite et ouvrir une alternative au capitalisme de notre époque. C’est pourquoi nous annonçons la fondation du « Parti de Gauche » avec tous ceux qui partagent ces orientations.

D’ores et déjà Claude Debons, cheville ouvrière des collectifs contre la Constitution européenne participe à notre démarche. Eric Coquerel est également en train de la rejoindre avec ses amis du MARS - Gauche républicaine. Ce n’est qu’un début. D’autres noms seront annoncés dans les jours qui viennent.

Nous voulons que le « Parti de Gauche » soit un parti unitaire à gauche. Nous voulons en faire un trait d’union au service de la constitution d’un front de forces de gauche pour les élections européennes, sur une ligne claire de refus du Traité de Lisbonne et de construction d’une autre Europe. Dans ce but nous avons d’ores et déjà demandé à rencontrer notamment le PCF et le NPA.

Nous voulons aussi que le « Parti de Gauche » soit un parti gouvernemental capable, avec d’autres, d’entraîner la société au service d’un projet majoritaire pour changer la vie du plus grand nombre dans notre pays. Le « Parti de Gauche » sera enfin un parti résolument républicain, défendant sans concession la souveraineté du peuple, la laïcité des institutions et de la société et l’intérêt général contre le productivisme face à la crise écologique.

Nous avons dit que nous mettions nos pas dans ceux d’Oskar Lafontaine. Ce dernier sera présent lors du lancement du « Parti de Gauche ». Nous serons heureux de l’accueillir le samedi 29 novembre lors du meeting de lancement du Parti de Gauche en région parisienne.

                          
                                                                                                  www.lepartidegauche.fr


 

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7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 10:01

Le résultat du vote au parti socialiste est connu. Les trois motions issues de la majorité sortante du Parti arrivent en tête. Elles obtiennent 80% des suffrages. Et la motion de Ségolène Royal l’emporte avec sa proposition d’alliance au centre. Ainsi, les orientations qui dominent la social-démocratie européenne l’ont emporté alors qu’elles conduisent partout à l’échec. Elles avalisent l’Europe du traité de Lisbonne, les alliances changeantes, l’abstention face à la droite, et refusent de mettre en cause le capitalisme. Ce résultat est sans ambiguïté. Le score respectable de la gauche du parti n’y change rien malheureusement.

Pour nous, ça suffit comme ça !

Nous refusons de nous renier en participant à des complots et des combinaisons tactiques. Car quelles que soient les arrangements qui sortiront du Congrès de Reims, la future direction du PS appliquera l’orientation majoritaire en particulier quand viendront les prochaines élections européennes. Il faudrait alors accepter ce que nous refusons depuis toujours : le traité de Lisbonne et le Manifeste commun avec les partis sociaux démocrates qui gouvernent avec la droite dans leur pays. Non ! Pour nous, ça suffit comme ça !

Nous prenons nos responsabilités. Dans la crise du capitalisme, notre pays a besoin d’une autre voix à gauche. Nous voulons lui être utiles. Nous voulons reprendre l’initiative, formuler une alternative, faire reculer et battre Sarkozy. Par fidélité à nos engagements, nous prenons donc notre indépendance d’action. Nous quittons le Parti socialiste. Nous allons porter publiquement notre conception du combat républicain et socialiste, sans concession face à la droite, au capitalisme et leur irresponsabilité destructrice contre la société humaine et l’écosystème. Nous allons la proposer au suffrage universel. Ainsi que nous l’a montré en Allemagne Oskar Lafontaine avec Die Linke, nous décidons d’engager avec tous ceux qui partagent ces orientations la construction d’un nouveau parti de gauche et nous appelons à la constitution d’un front de forces de gauche pour les élections européennes. Nous savons qu’une énergie immense dans notre peuple est disponible pour le changement. Il faut aller de l’avant.

 

 

Jean-Luc Mélenchon, sénateur de l’Essonne

Marc Dolez, député du Nord

 

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15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 11:47

L’Assemblée Nationale a adopté, hier soir, le plan du gouvernement pour sortir de la crise, un plan qui cautionne les banques à hauteur de 360 milliards d’euros.

Pour ma part, j’ai voté contre.

Les mesures proposées ne s’attaquent pas à la logique folle du capitalisme mais visent à sauver les banques et le système financier.

Les garanties publiques seront accordées aux banques sans aucune contrepartie sérieuse alors que l’aide apportée devrait être compensée par une nationalisation durable (et non provisoire) qui contribue à la constitution d’un grand pôle financier public.

Bref, c’est un plan qui va remettre à flot les spéculateurs mais qui ne prévoit rien pour combattre la récession.       

Les centaines de milliards dégagées sont indécentes devant l’absence des indispensables mesures d’urgence : augmentation des salaires et des pensions, garantie absolue des dépôts bancaires des petits et moyens épargnants, garantie du logement…

Des réformes de fond s’imposeraient également pour réorienter l’argent vers l’économie réelle, contrôler les mouvements de capitaux., remettre en cause l’indépendance de la Banque centrale européenne (BCE), le pacte de stabilité et le dogme de la concurrence libre et non faussée.

 

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1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 09:11

  Je me félicite que, pour le prochain congrès de Reims, toute la gauche du P.S soit rassemblée dans une motion commune, dont le premier signataire est Benoît Hamon.

Dans sa contribution « Debout la gauche ! », Forces Militantes a plaidé avec force pour un congrès de clarification des positions politiques du P.S permettant, dans la fidélité aux valeurs fondamentales du socialisme, de l’ancrer véritablement à gauche :

- clarification pour, face à la crise et à l’urgence sociale, promouvoir un autre partage des richesses et rendre au travail ce qu’il a perdu au profit du capital

- clarification pour, face à l’urgence démocratique, rétablir la souveraineté populaire en rompant avec la Vème république et avec la construction libérale de l’Europe

- clarification dans les alliances : A gauche sans exclusive

La motion commune « Un monde d’avance », rassemblement de 7 contributions dont aussi celle de Jean-Luc Mélenchon, reprend ces principaux thèmes.

C’est pourquoi, tout en gardant évidemment sa spécificité, Forces Militantes est partie prenante du rassemblement qui s’est opéré pour donner une ligne clairement à gauche au Parti Socialiste.

 

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