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8 février 2008 5 08 /02 /février /2008 16:00
Comme il l’avait annoncé, Marc DOLEZ a voté deux fois non :
- non à la révision de la Constitution, le 4 février au Congrès du Parlement à Versailles, afin d’essayer d’imposer un référendum (cf. son intervention du 15 Janvier à l’Assemblée Nationale)
- non à la ratification du traité lui-même. Ci-après le texte de son intervention, le 7 février à la tribune de l’Assemblée Nationale.
 
 
Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’Etat, mes chers collègues,
 
Le respect de la souveraineté populaire aurait voulu que le Président de la République et le Gouvernement s’appuient sur la volonté du peuple, exprimée le 29 mai 2005, pour exiger une réorientation économique, sociale et politique de la construction européenne. Tel n’a pas été le cas puisque – personne ne le conteste vraiment aujourd’hui – le traité de Lisbonne est quasiment identique, dans son contenu, au traité rejeté il y a deux ans.
 
Toutes les raisons de dire non demeurent.
 
En effet, le cadre ultra-libéral des politiques économiques, monétaires, financières, budgétaires et commerciales reste absolument inchangé. La référence à la « concurrence libre et non faussée » fait ainsi l’objet, avouons-le, d’un tour de passe-passe. Si elle disparaît des objectifs de l’Union, le protocole additionnel n° 6 lui est consacré, et lève toute erreur d’interprétation en disposant que « le marché intérieur (…) comprend un système garantissant que la concurrence n’est pas faussée ». La concurrence reste donc le fil conducteur de la construction européenne, et le libre-échange son horizon indépassable, avec toutes les contraintes qui en découlent : interdiction de toute restriction à la libre circulation des capitaux ; libéralisation des secteurs de l’énergie, des transports et de la poste ; suppression progressive des obstacles au commerce international.
 
Les services publics, dont on parle beaucoup, font quant à eux l’objet de ce que j’appellerai une mystification. En effet, le protocole n° 9, dont l’intitulé évoque les « services d’intérêt général », ne concerne en fait, dans son contenu, que les « services d’intérêt économique général », lesquels, par les articles 106 et 107 du traité, sont soumis de manière drastique aux règles de la concurrence, ce qui interdit, dans la pratique, toute aide de l’Etat. Je renvoie d’ailleurs ceux qui se feraient encore quelques illusions aux propos qu’a tenus M. Barroso, président de la Commission européenne, le 20 novembre dernier, devant le Parlement européen : celui-ci jugeait « inutile » d’envisager une loi-cadre européenne pour clarifier la place des services publics d’intérêt général.
 
L’Europe ne dispose pas des outils politiques nécessaires pour maîtriser et encadrer la toute-puissance, ainsi reconnue, des lois du marché. Elle restera donc malheureusement un nain politique.
 
Il n’y a par ailleurs aucune remise en question de la politique monétaire, et la stabilité des prix fait une entrée remarquée parmi les objectifs de l’Union. L’indépendance de la Banque centrale est confirmée, tandis que le protocole n° 3 prévoit, monsieur le secrétaire d’Etat, que l’Eurogroupe ne se réunira que « de façon informelle ».
 
Il est désormais impossible de construire l’Europe sociale, puisque toute harmonisation est interdite – je vous renvoie sur ce point aux articles 151 et 153 du traité - , comme est impossible l’harmonisation fiscale, puisque l’unanimité reste la règle en ce domaine, et que chaque pays dispose donc d’un droit de veto. Bref, le traité ne contient rien pour lutter contre le dumping social et fiscal, et donc rien pour lutter contre les délocalisations et le saccage de notre industrie.
 
Et sur la scène internationale, du fait de l’article 42 du traité relatif à l’Union, l’Europe restera soumise aux orientations militaires et diplomatiques des Etats-Unis puisque c’est dans le cadre de l’OTAN que se concevra sa politique de sécurité et de défense.
 
Un certain nombre de mes collègues du groupe socialiste en sont convaincus : toutes les raisons de dire « non » demeurent. N’ayant pas obtenu un référendum, certains ont décidé de ne pas participer au vote. D’autres, dont je suis, ont choisi de maintenir leur « non » afin de confirmer celui du peuple français, le 29 mai 2005.
 
Ce « non », dont nous sommes en quelque sorte les garants, est l’expression de notre ardente volonté d’une autre Europe, démocratique, indépendante et sociale.
 
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7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 14:03
   
Marc DOLEZ a présenté, le 5 Février, devant la commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale, un rapport sur le projet de loi (n° 500) autorisant l’approbation du règlement de la Commission intergouvernementale concernant la sécurité de la liaison fixe trans-Manche.
 
Dans son rapport, Marc DOLEZ a analysé les principales dispositions de ce règlement en date du 24 Janvier 2007 à savoir :
 
1) un partage clair des responsabilités entre les différents acteurs : la commission intergouvernementale, autorité de sécurité, les concessionnaires, responsables de la sécurité de l’exploitation du système ferroviaire, et les entreprises ferroviaires, responsables de leurs activités de transport.
2) un système de sécurité qui repose sur des autorisations préalables : agrément de sécurité des concessionnaires, certification de sécurité des entreprises ferroviaires, autorisation du matériel roulant.
 
Marc DOLEZ a également rappelé que depuis sa mise en service le 6 mai 1994, le tunnel sous la Manche a été franchi par 195 millions de personnes (118 par les navettes et 77 par l’Eurostar) et 176 millions de tonnes de marchandises.
 
Si les conditions de sécurité sont considérées comme déjà très satisfaisantes, la prochaine entrée en vigueur du règlement de 2007 devrait permettre d’atteindre un niveau de sécurité maximal.
 
Le rapport (n° 684) de Marc DOLEZ est disponible sur le site de l’Assemblée Nationale.
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30 janvier 2008 3 30 /01 /janvier /2008 17:09
            Chères Douaisiennes, Chers Douaisiens,
 
 
            Comme vous le savez, je ne suis pas candidat aux élections municipales car j’entends me consacrer totalement à l’exercice du mandat de député que vous m’avez à nouveau et massivement confié en juin 2007.
 
            J’ai, en effet, acquis la conviction que l’on ne peut sérieusement et efficacement cumuler cette responsabilité avec celle de maire d’une ville comme Douai. Ferme partisan du mandat unique pour les parlementaires, je mets ainsi les actes en accord avec le discours.
 
            Ma décision n’équivaut évidemment pas à un quelconque désengagement. Député de Douai, je continuerai avec la même ardeur à défendre les intérêts de notre ville et à participer, chaque fois que nécessaire, à la mobilisation de ses forces vives sur tous les dossiers qui engagent ou préparent son avenir.
 
            Pour les élections municipales, je me félicite que toute la Gauche soit rassemblée dès le premier tour et j’occuperai symboliquement la 43ème et dernière place (non éligible) de la liste, conduite par Frédéric Chereau. Outre l’enthousiasme de sa jeunesse, celui-ci possède les qualités requises pour répondre à vos aspirations et projeter Douai dans le futur.
 
            Frédéric Chereau et son équipe portent un projet novateur et audacieux pour construire, tous ensemble, une ville dynamique plus juste et plus solidaire. Ils méritent votre confiance.
 
            Mais ces élections municipales se déroulent aussi, sur fond de crise financière internationale, alors que les choix du Président de la République et de la Droite se traduisent par de graves reculs : franchises médicales, cadeaux fiscaux aux plus riches, démantèlement de la sécurité sociale et du droit du travail… Il faut donner un coup d’arrêt à cette politique !
 
            Le 9 mars, pour résister, agir et avancer, voter à gauche c’est voter utile !
 
            Bien cordialement.
 
 
                                                                                                         
 
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16 janvier 2008 3 16 /01 /janvier /2008 15:00
 
            Marc DOLEZ est intervenu, le 15 Janvier, dans le débat sur la révision de la Constitution préalable à la ratification du nouveau Traité Européen. Ci-après l’essentiel de son intervention.
 
            Monsieur le Président,
            madame et monsieur les ministres,
            chers collègues,
 
            Ce débat n’est pas technique ; il s’agit au contraire d’un débat très important, peut-être même le plus important que nous ayons eu ces dernières années puisqu’il touche à la souveraineté populaire, qui est le fondement de la République, à son exercice et à son respect.
 
            Car s’il s’avère que le traité de Lisbonne est le clone de celui que le peuple a repoussé il y a deux ans, alors nous sommes dans un double déni de démocratie. Or, il semble que tel soit le cas, à en croire certaines voix parmi les plus autorisées. Je les cite : pour Mme Merkel, « la substance de la Constitution est maintenue » ; pour M. Zapatero, « nous n’avons abandonné aucun point essentiel » ; à entendre enfin M. Giscard d’Estaing, dans le Monde, en octobre : « Le texte des articles du traité constitutionnel est inchangé, il a simplement été réparti dans les traités antérieurs. »
 
            Le premier déni de démocratie, c’est que, contrairement à ce qui avait été dit pendant la campagne présidentielle, le vote du 29 mai n’a pas été respecté. Autrement, le traité aurait été très différent. Le Président de la République aurait dû s’appuyer sur le « non » français pour le renégocier : mais il n’a rien demandé, et n’a donc rien obtenu.
 
            Le second déni, c’est que le Parlement va ratifier un texte repoussé par référendum. Si l’article 3 dispose que « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum », il n’autorise pas les parlementaires à se prononcer différemment du peuple une fois que celui-ci s’est prononcé. Seul un référendum peut modifier ce qu’un référendum a décidé.
 
            Monsieur le rapporteur de la commission des affaires étrangères, c’est aujourd’hui qu’il faut discuter de la procédure de ratification, car après il sera trop tard. Pour empêcher cette forfaiture, il n’y a qu’un seul moyen : c’est de voter contre cette révision constitutionnelle, pour obliger le Président de la République à recourir au référendum.
 
            Mes chers collègues, nous avons dans les mains la possibilité d’imposer un référendum. Je vous invite à la raison.
 
            Si le référendum est une exigence démocratique pour le respect de la souveraineté populaire, c’est aussi une exigence pour que la construction européenne se fasse avec l’adhésion des peuples. Le Président de la République et le Gouvernement portent la lourde responsabilité d’avoir négocié un traité qui non seulement reprend un texte repoussé par le peuple, mais dit aussi, dans un commun accord avec nos partenaires, qu’il n’y aura plus de référendum nulle part. C’est gravissime et ce sera lourd de conséquences pour la France comme pour la construction européenne.
 
            C’est pourquoi je vous invite à rejeter ce texte.
 
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8 janvier 2008 2 08 /01 /janvier /2008 16:26
 
            Je juge déplorable la position du groupe Socialiste de l’Assemblée Nationale, annoncée ce jour, de boycotter la réunion du congrès de Versailles, le 4 février, pour la révision de la Constitution préalable à la ratification du Traité Européen.
 
            Alors qu’en votant non à la révision de la Constitution, où la majorité des 3/5 est requise, les parlementaires de gauche peuvent imposer au Président de la République le référendum dont il ne veut pas, le boycott revient à renier les engagements pris et à se rendre complice de cette forfaiture qui consiste à faire adopter par le parlement un projet de traité précédemment repoussé par le peuple.
 
            Profondément attaché au respect de la souveraineté populaire, je refuse pour ma part de cautionner cette indigne complicité et me rendrai donc, le 4 février, au congrès de Versailles pour voter non.
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6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 08:19
 
            L’Assemblée Nationale a débattu, les 4 et 5 décembre, de la recodification du Code du Travail.Ci-après l’essentiel de l’intervention de Marc DOLEZ.
 
            Monsieur le Ministre,
           
           J’aimerais entrer dans le vif du sujet en vous posant cette question simple : quelles sont les intentions réelles du Gouvernement ?
 
           On ne peut pas avancer sérieusement l’argument de la simplification : là où il y avait 271 subdivisions, il y en a désormais 1890 ; et au lieu de 1891 articles, on en dénombre 3652 ! Le tableau de concordance qui figure sur le site du ministère fait 350 pages ; et l’utilisateur devra en permanence consulter les deux parties : législative et réglementaire du code.
 
           En vérité, les choix de réécriture ne sont pas anodins.
 
           D’abord, le plan du code a été totalement remanié. Il n’est ni plus simple, ni moins simple ; mais les dispositions relatives au licenciement économique, par exemple, qui auraient dû figurer dans la cinquième partie consacrée à l’emploi, figurent dans la première, relative aux relations individuelles du travail : la consultation du comité d’entreprise et l’élaboration d’un plan de sauvegarde de l’emploi ont-ils pour finalité première la défense de l’emploi, comme nous le pensons, ou le traitement social de licenciements déjà décidés par l’employeur ?
           
           Quant à la décision de scinder les articles afin, nous dit-on, qu’il n’y ait qu’une idée par article, elle aboutit à faire figurer la règle et l’exception dans deux articles différents, et donc à les mettre sur le même plan. Elle conduit aussi à un éclatement en six articles, pas tous consécutifs, des dispositions relatives aux indemnités dues en cas de non-respect de la procédure de licenciement !
 
           Cette réécriture ne s’est pas faite à droit constant. Selon la formule du professeur Braibant, « à droit constant, on ne réforme pas, on reforme » : tel n’est pas le cas ici.
 
            Tout d’abord, on choisit d’éclater et d’atomiser le code du travail, en externalisant de nombreuses dispositions. C’est une orientation clairement assumée, qui figure en toutes lettres dans le rapport au Président de la République sur l’ordonnance du 12 mars 2007 : il y est indiqué que les dispositions générales figureront dans le code du travail, et les dispositions particulières dans les codes spécifiques. Alors que le code du travail devrait être le cadre unifié des relations salariales, on introduit une conception sectorielle qui ouvre la porte à un droit de travail variant selon les branches d’activité. On peut se demander s’il n’y aurait pas là les prémices d’un remplacement de dispositions nationales interprofessionnelles par des normes conventionnelles de branche.  
                                                                                              
            Deuxième orientation particulièrement dangereuse : le déclassement de plus de 500 articles, qui passent du domaine législatif au réglementaire. Leur modification en sera facilitée. Elle se fera dans un grand silence, sans intervention du législateur, et pourrait même être opérée dès la recodification de la partie réglementaire. Surtout, ce déclassement revient à mettre employeurs et employés sur le même plan, alors que le code du travail régit un contrat par nature inégalitaire, impliquant la protection du plus faible. Si le législateur a pris le soin de faire figurer dans la partie législative des dispositions relatives aux autorités compétentes, c’est bien pour protéger ceux qui travaillent dans cet état de subordination.
 
            Nous ne pouvons pas ne pas voir dans ces deux orientations dangereuses, l’externalisation et le déclassement, la forte influence du rapport de Virville de 2004 et des propositions que le Medef avait formulées quelques semaines plus tard, un Medef qui rêve d’un contrat de travail assimilable au contrat civil, plaçant l’employeur et le salarié sur le même plan, et qui aspire à l’individualisation des relations du travail et à la primauté du contrat sur la loi. Face à ce que d’aucuns appellent une décodification, à ce chaos imposé au corps social, pour reprendre l’expression du professeur Teyssié, qui prévoit qu’il faudra quatre à cinq ans aux acteurs du droit social pour s’approprier le nouveau code, la sagesse serait de rouvrir sérieusement le chantier.
 
            Toute recodification doit être basée sur la volonté de redonner au travail salarié un socle de protection clair, fondé sur le respect de la loi et de sa fonction régulatrice ainsi que sur la confiance des travailleurs et de leurs organisations syndicales. Ces deux conditions ne sont pas réunies. Parce que vous n’avez pas cette sagesse, parce que vous voulez mener cette ratification parlementaire au pas de charge et parce qu’à l’évidence, cette décodification prépare une destruction systématique, notre opposition à ce texte sera résolue.   
 
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27 novembre 2007 2 27 /11 /novembre /2007 10:57
 
 
    
            Le forum organisé par « Maintenant à gauche ! », le 24 Novembre à Paris, a été d’un grand intérêt.
 
            Les débats ont confirmé l’objectif,  largement partagé, de faire converger l’ensemble de la gauche de transformation sociale.
 
            Dans cette perspective, il a été notamment convenu :
 
- d’organiser en 2008 des Etats Généraux de toutes les forces de transformation sociale et de mettre en place un comité unitaire de préparation qui garantisse le pluralisme et l’ouverture de cette grande initiative.
 
- d’initier partout des espaces des débats avec le type de démarche que « Maintenant à gauche ! » a mis en œuvre pour ce forum.
 
- de saisir toutes les occasions de mobilisation sociale pour proposer et débattre des alternatives nécessaires et de faire de la campagne pour l’exigence d’un référendum sur le nouveau traité européen un axe fort de l’action commune de la gauche de transformation.
 
            Avec ces propositions, il nous appartient désormais de créer la dynamique permettant de réunir les conditions pour la construction d’une nouvelle force politique à gauche.
 
            Pour ma part, j’entends m’y impliquer pleinement.
 
            Ci-après le texte de mon intervention lors de ce forum.
 
            " Mes chers camarades,
 
            Pour rentrer immédiatement dans le vif de mon propos, je dirai qu’il y a urgence à enclencher le processus de construction d’une nouvelle force politique à gauche, urgence dictée à la fois par la situation politique et sociale, dont nous partageons largement l’analyse, et par l’état actuel de la gauche.
 
            La construction de cette nouvelle force politique est en effet indispensable pour porter le projet de transformation sociale, que je crois aussi nous appelons largement de nos vœux, pour imposer majoritairement à gauche la rupture avec toutes les politiques économiques menées depuis 25 ans, c'est-à-dire depuis le tournant libéral de 1983.
 
            Avant de s’avoir avec qui construire cette nouvelle force, il faut d’abord répondre à la question : pour quoi faire ?
 
            Nous y avons répondu pour l’essentiel dans le courant de la journée, ce qui exclut de construire une chapelle de plus tout comme l’idée d’un parti de toute la gauche qui irait des communistes au Modem !
   
            Cette nouvelle force a donc vocation à rassembler toutes les forces de la transformation sociale, qui peuvent venir d’horizons différents : républicains, communistes, écologistes, altermondialistes, féministes… et bien sûr socialistes.
 
            A cet égard, et s’il était besoin de vous rassurer, je vous indique qu’au Parti Socialiste il y a beaucoup de militants qui ne se résignent pas et qui ne renoncent pas, beaucoup de militants qui veulent lutter contre le capital et son système.
 
            S’ils n’ont pas encore renoncé à se battre à l’intérieur du Parti Socialiste, beaucoup, dont je suis, ne se font plus guère d’illusions sur la possibilité d’enrayer sa mutation en parti démocrate et la possibilité de le replacer au cœur de la gauche.
 
            Pour réussir la construction de cette nouvelle force politique, la participation de socialistes, aux côtés de beaucoup d’autres, est absolument indispensable, comme cela a été le cas, il y a 2 ans, dans la bataille du non au T.C.E.
 
            Construire cette nouvelle force c’est en réalité refuser le bipartisme actuel : nous le constatons aujourd’hui de manière affligeante, que cela soit sur les retraites, l’université et le traité européen, UMP et PS sont d’accord sur le fond, mise à part la méthode !
 
            Nous, nous affirmons que droite et gauche ont de profondes divergences sur le fond.
 
            Il y a urgence à engager le processus car la situation l’exige et c’est pourquoi je ne pense pas qu’il faille attendre davantage pour en afficher clairement la perspective et prendre des initiatives en ce sens.
                                                                                                                                
            Attendre d’avantage ne faciliterait rien, car il y aura toujours une bonne raison d’attendre : une échéance électorale, le congrès de telle ou telle organisation.
 
            Cela pourrait être l’une des conclusions de notre journée, nous pourrions par exemple décider de l’organisation d’Etats Généraux de la gauche pour la transformation sociale et ce dès le printemps 2008.
 
            Dans la période qui vient, il importe aussi de jeter les bases de cette nouvelle force en menant ensemble la bataille pour l’exigence démocratique du référendum et refuser que la souveraineté populaire soit bafouée. Dans le débat sur l’avenir des retraites, nous devrions ensemble récuser l’idée de devoir travailler plus longtemps et plaider pour un alignement par le haut.
 
            Le parti que nous avons à construire doit être à la fois celui de la protestation et de la proposition.
 
            C’est notre responsabilité collective, une responsabilité historique, que de participer à cette construction. Si non, qui d’autre le fera ?
 
            Parce que cette perspective répond à une aspiration profonde de notre peuple, nous allons la concrétiser. Alors, au travail ! "
 
 
 
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15 novembre 2007 4 15 /11 /novembre /2007 09:19
            J’ai participé, ce mercredi 14 Novembre à Paris, à une rencontre organisée par la Caisse Nationale d’Allocations Familiales (CNAF) pour présenter aux parlementaires la structuration du réseau de la branche famille.
 
            A cette occasion, le président du conseil d’administration et le directeur de la CNAF ont officiellement annoncé leur projet d’ « une CAF par département à l’horizon 2011 » ce qui signifierait la suppression de CAF dans une quinzaine de départements.
 
            Je me suis résolument opposé à ce projet qui va à l’encontre de l’exigence de proximité tant avec des milliers d’allocataires en difficulté qu’avec les municipalités et les associations gestionnaires d’équipement.
 
            Un tel projet est inacceptable pour le Douaisis, dont je suis l’élu, comme pour le département du Nord qui compte 2,5 millions d’habitants et 8 CAF.
 
            J’appelle à la mobilisation de toutes les forces vives pour obtenir le retrait de cette décision scélérate.
 
 
 
 
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9 novembre 2007 5 09 /11 /novembre /2007 11:17
            Marc DOLEZ est intervenu, le 8 novembre, dans la discussion du budget 2008 des Anciens Combattants, notamment pour avancer des propositions quant à la revalorisation des prestations. Ci-après le texte de son intervention.
 
            Monsieur le Ministre,
 
            Je souhaite vous interroger sur la nécessaire remise à plat du « rapport constant », rapport entre l’évolution des pensions militaires d’invalidité (PMI) et celle des traitements bruts de la fonction publique.
 
            Le mécanisme de fixation du « rapport constant » a été modifié par la loi des finances 2005 ; si le système a été un peu simplifié, il n’apporte cependant pas la clarification souhaitable puisque l’évolution continue d’être attachée à « l’indice d’ensemble des traitements bruts de la fonction publique de l’Etat, tel qu’il est défini par l’INSEE ».
 
            Ce mécanisme ne prend pas en compte le retard accumulé par la valeur du point PMI depuis un peu plus de 20 ans. La valeur du point PMI est pourtant une question essentielle puisqu’elle conditionne à son tour le montant des prestations servies aux anciens combattants.
 
            Je vous rappelle qu’à l’origine, aux termes de la loi du 31 décembre 1953, la valeur du point PMI était égale au millième du traitement afférent à l’indice 170 de la fonction publique ; cet indice correspond aujourd’hui à l’indice 355 majoré, ce qui devrait donner une valeur du point de 19,32 euros, alors qu’elle n’est que de 13,38 euros depuis le 1er juillet 2007.
 
            J’ajoute que l’indice INSEE qui a été retenu ne prend pas en compte les primes et n’a donc que peu à voir avec la rémunération réelle des fonctionnaires.
 
            C’est pourquoi je souhaite, Monsieur le Ministre, que vous puissiez nous indiquer si vous comptez prendre des mesures d’une part pour opérer un rattrapage progressif du retard de la valeur du point d’indice, d’autre part pour au moins intégrer les primes dans l’indice INSEE de référence et aligner la valeur du point d’indice sur l’augmentation du coût de la vie.
 
            Au cas où vous ne pourriez apporter dès maintenant des réponses concrètes à ces deux propositions, envisagez vous de répondre favorablement à la demande des associations du monde combattant d’organiser une table ronde pour réfléchir à une révision fondamentale du système ?
 
 
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6 novembre 2007 2 06 /11 /novembre /2007 09:19
La ratification du nouveau traité européen, adopté le 19 octobre à Lisbonne et qui sera signé le 13 décembre, va donner lieu à deux votes différents du Parlement.
 
Le premier vote concernera la révision de la Constitution Française pour la rendre compatible avec le nouveau traité. Le deuxième vote concernera la ratification même du traité, à condition que le premier ait été positif.
 
En fait ces deux votes renvoient à deux débats différents : le premier sur l’opportunité ou non de recourir au référendum (forme), le second sur le traité lui-même (fond).
 
I . Sur la forme, les socialistes se sont engagés, dans leur projet comme dans la campagne des présidentielles, à ce que tout nouveau traité européen soit soumis à référendum.
 
Alors qu’en votant NON à la révision de la Constitution (où la majorité des 3/5 est requise) les parlementaires de gauche peuvent imposer à Sarkozy le référendum dont il ne veut pas, voter oui serait renier les engagements pris et aider Sarkozy à éviter le référendum ! (s’abstenir ou refuser de voter revenant au même). 
 
Voter Non c’est refuser la confiscation de la souveraineté populaire et exiger un référendum : seul le peuple est habilité à défaire ce qu’il a fait.
 
II . Sur le fond, toutes les raisons de dire NON demeurent.
 
Le nouveau traité, qui n’est ni « simplifié » ni « mini », reprend l’essentiel de la Constitution Européenne rejetée par les Français le 29 mai 2005.
 
Giscard d’Estaing le dit clairement : « La différence porte davantage sur la méthode que sur le contenu… Quel est l’intérêt de cette subtile manœuvre ? D’abord et avant tout échapper à la contrainte du recours au référendum » (Tribune dans Le Monde du 27 octobre 2007).
                            
Dire Oui serait approuver la dérive libérale de l’Europe et réaffirmer, comme en 2005, la compatibilité du « oui de gauche » avec le « oui de droite » !
 
Dire Non c’est refuser de se résigner et vouloir une autre Europe.  
 
 
 
 
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